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En septembre 2022, Diana Vergara et Tom Duda ont travaillé sur le terrain à Huahine pour documenter la présence d'espèces de cônes dans les habitats littoraux et ont collecté des fèces, des échantillons de tissus et des capsules d'œufs. Des séquences ADN seront obtenus grâces aux échantillons afin d'identifier les proies, de confirmer les identifications faîtes sur le terrain et d'évaluer la présence d'espèces cryptiques, et de déterminer quelles espèces se reproduisent pendant la période de collecte.
En route vers Huahine, Diana et Tom ont rencontré Tamatoa Bambridge, Serge Planes et Tiphanie François au CRIOBE à Mo'orea où ils ont discuté des progrès et des plans du projet PolyCone et ont visité les installations d'élevage de cônes (comme montré sur la photo ci-dessus).
Le travail de terrain s'est principalement effectué sur une relativement grande zone de récifs intérieurs dans le nord-ouest de Huahine Nui (juste au nord-ouest de la ville principale de Fare; cliquez ici pour voir cette zone sur Google Maps), une vue de celle-ci est visible sur la photo ci-dessus. Une zone sur la partie est de Huahine Nui fut aussi étudiée (juste au sud-est de Maeva; cliquez ici pour voir cette zone sur Google Maps). Les deux sites comportaient une variété de micro habitats et semblaient contenir un assemblage similaire d'espèces de cônes. Au vu de cet assemblage similaire, Diana et Tom ont concentré leurs efforts sur le site principale près de Fare.
Diana et Tom ont collecté sur le terrain des spécimens de cônes et les ont ensuite mesurés et ont placé les cônes individuellement dans des gobelets remplis d'eau de mer. Chaque gobelet avait aussi une petite étiquette pour garder une trace de chaque échantillon. La photo ci-dessus montre des individus de Conus pulicarius (à gauche), de Conus eburneus (au milieu), et de Conus coronatus (à droite) alors qu'ils sont gardés dans des gobelets. Les deux premières espèces sont plutôt communes dans les zones sableuses peu profondes et faciles à trouver la nuit pendant qu'ils sortaient manger ou que leurs traces sur le sable étaient toujours visibles.
Les cônes furent maintenus plusieurs jours dans des gobelets avant d'être retournés sur le terrain afin que les fèces puissent être collectés sur les individus ayant déféqués. Approximativement 15-20% des individus ont fourni des fèces (vraisemblablement parce qu'ils avaient mangé récemment ou avaient encore de la nourriture dans leur intestin lors de la collecte).
En plus d'avoir mesuré les échantillons, Diana et Tom les ont aussi photo documentés. La photo ci-dessus montre l'installation de photographie sur le terrain. Les photographies de chaque spécimen furent prises car seuls cinq individus de chaque espèce furent sacrifiés pour servir d'échantillons de référence. Tous les autres échantillons furent replacés sur leur site de collecte. Les photographies servent ainsi de documentation pour les échantillons pour lesquels des fèces ou des tissus furent collectés et peuvent être examinés dans le cas où des espèces cryptiques seraient identifiées.
Diana et Tom ont retiré des petits morceaux de pied de sous-ensembles d'échantillons de chaque espèce avant de les replacer sur le terrain. Cette méthode d'extraction de tissu est non-léthale et les cônes peuvent reprendre leurs activités normales après avoir donné une partie de leur pied. De l'ADN sera extrait de ces tissus de pied et utilisé pour évaluer la présence d'espèces cryptiques et confirmer les identifications faîtes sur le terrain.
La photo ci-dessus contient plusieurs espèces de cônes collectées sur le principal site d'étude, incluant trois spécimens de Conus imperialis et un spécimen de Conus textile.
Au total, Diana et Tom ont collecté et mesuré près de 1000 spécimens de cônes représentant 22 espèces. Ils ont obtenu près de 200 échantillons de fèces et approximativement 200 échantillons de tissu de ces spécimens et les ont ramenés au laboratoire à UM pour des analyses ADN. Quatre lots de capsules d'œufs qui semblent avoir été produit par Conus miliaris et Conus sanguinolentus ont aussi été collecté, bien que le séquençage ADN sera nécessaire pour confirmer quelles espèces de cônes les ont produits et l'examen microscopique des embryons sera nécessaire pour déterminer leur stade de développement. Conus pulicarius, le cône piqure de puce ou cône poivre et sel, comme montré sur la photo ci-dessus, fut l'espèce la plus abondante comptabilisé sur le site principal d'études.
Māuruuru roa à tous ceux qui ont pût rendre ce travail possible notamment le maire de Huahine Marcelin Lisan et les membres du conseil municipal de Huahine ainsi que Malissa Itchner et Nelson Tepa pour avoir facilité l'organisation d'une présentation sur le projet PolyCone à une réunion du conseil municipal; Christophe Brocherieux de la Direction de l'environnement de la Polynésie Française; Tamatoa Bambridge, Serge Planes et Tiphanie François du CRIOBE; Ben Hess et Taehwan Lee de UM; et Em & Rande, Isabelle, Didier, MJ, et tous les autres nouveaux amis que nous rencontrés au cours de l'étude.
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